Les astuces de l'AMF pour éviter les arnaques sur le Forex

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Trading sur le Forex : de quoi parle-t-on ?



Les publicités alléchantes sur internet qui vous incitent à devenir « trader » en misant sur le marché des changes (Forex) sont nombreuses et trompeuses. Le Forex est un marché très risqué, qui n’est pas destiné aux particuliers. Nos explications pour mieux comprendre pourquoi et comment l’éviter.




Des publicités trompeuses


De nombreuses publicités sur internet promettent à ceux qui misent sur le Forex des gains rapides et importants.

Très attractives, ces publicités en ligne font croire que vous pouvez devenir « trader » en quelques jours, compléter vos revenus, voire même arrêter de travailler. Mais comme au casino, la martingale n’existe pas…

Un marché difficile à maitriser, même pour les professionnels


Le Forex, pour « Foreign exchange » est un marché sur lequel s’échangent les monnaies du monde entier 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ce marché n’est pas régulé, contrairement par exemple au marché d’actions : cela signifie que les prix sont fixés directement par les différents intervenants professionnels (les banques et les établissements financiers, les banques centrales, les grandes entreprises, les investisseurs institutionnels). Les indicateurs influant ce marché sont multiples et leur effet sur les variations des taux de change sont très difficiles à anticiper. Les financiers les plus aguerris s’y aventurent prudemment.

Des instruments de spéculation risqués


Des sites internet vous proposant de miser sur le marché des changes utilisent différents outils :
- les CFD (Contract for Difference), le « trader » gagne ou perd la différence entre le cours d’achat et le cours de vente du CFD ;
- les options binaires, avec 2 résultats possibles : si le trader a bien anticipé l’évolution, il perçoit un gain déterminé à l’avance (par exemple 75 euros pour une mise de 100 euros) ; à l’inverse, s’il se trompe, il perd sa mise de départ (100 euros dans notre exemple) ;
- enfin, certains sites internet proposent d’intervenir réellement sur le Forex en achetant ou en vendant une devise ; on parle d’opérations de change à report tacite, ou « rolling spot forex ».

Multiplier ses gains, comme ses pertes


Les offres mettent en avant un « effet de levier » afin de multiplier les gains ou les pertes (parfois jusqu’à 400 fois). Ainsi, avec un apport de 100 euros, un levier de 400 permet de miser l’équivalent de 40 000 euros. Mais si la monnaie pour laquelle vous espérez une hausse perd finalement 10 % de sa valeur et si vous avez maintenu votre position en répondant aux appels de marge, votre perte s’élève à 4 000 euros hors frais (pour 100 euros investis initialement).

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Un marché où l'on perd à tous les coups, ou presque

Qui propose de miser sur le Forex ?
Pour proposer de trader sur le marché des changes en France, le prestataire doit être autorisé par un régulateur financier. Toutefois, de nombreuses sociétés opèrent sans autorisation, et il est parfois difficile de distinguer sites illégaux et sites agréés.

9 clients sur 10 perdent de l’argent sur les plateformes légales en ligne


L’AMF vient de réaliser une étude sur un échantillon de 15 000 investisseurs particuliers, clients de sites internet autorisés à proposer des investissements sur le Forex ou via des CFD. Les résultats sont édifiants : de 2009 à 2012, 9 clients sur 10 ont perdu de l’argent sur le Forex et/ou via des CFD.

Pire, plus les traders ont été actifs (plus ils ont passé d’ordres ou plus leurs mises ont été importantes), et plus les pertes ont été importantes.

Dernier constat, et non le moindre : pour ceux qui ont persévéré en pensant « se refaire », la perte s’est accrue ! Autrement dit, les traders les plus actifs ne tirent pas leur épingle du jeu…

Sauf par chance, il est donc très difficile de générer des gains sur le Forex. Quant à arrêter de travailler, d’en faire une source unique ou même complémentaire de revenus, ce n’est absolument pas réalisable.

Des escrocs se cachent derrière certaines offres…


Non seulement, il est difficile de gagner de l’argent sur le Forex en allant sur des sites dûment autorisés, mais en plus de véritables escrocs se font passer pour des professionnels agréés. Certains font de la publicité sur internet et créent des sites ayant l’apparence de sites financiers sérieux.

En réalité, votre argent est tout simplement détourné, et vos recours sont très limités en raison de la localisation, souvent à l’étranger, de ces prestataires illégaux.

C’est la raison pour laquelle l’AMF publie et met à jour régulièrement la liste noire des sites à éviter absolument.

… avec des méthodes commerciales agressives : l’escroquerie est au bout du clic


La publicité vante des gains rapides et importants : sans être avertis des risques encourus, vous acceptez de laisser vos coordonnées téléphoniques afin de pouvoir bénéficier d’une soi-disant « formation » sur un compte de démonstration. Il s’en suit des appels insistants de coach ou conseillers, qui proposent un premier test contre le versement d’une mise de départ. La plupart des « trades » se pratiquent par téléphone sur les indications du coach, lequel vous incite à de nouveaux versements pour vous « refaire » et compenser les pertes qui arrivent rapidement. Bonus, compte premium, privilèges : tous les moyens sont bons pour vous convaincre de persévérer. C’est ainsi que vous pouvez verser des sommes parfois très importantes, bien supérieures à votre mise de départ, ou même être prélevés directement sur votre compte sans autorisation de votre part.
En cas de réclamation, votre supposé « coach » devient bien souvent injoignable, la société est aux abonnés absents et votre argent s’est envolé.

Le meilleur conseil de prudence ? Evitez le Forex
Pour savoir si une société (celle qui est derrière le site internet) est agréée, c’est-à-dire autorisée à proposer ses services en France, les épargnants doivent consulter le site https://www.regafi.fr.
Cette vérification est un premier réflexe à avoir avant toute décision d’investissement, quel que soit le produit financier.
Malheureusement, certains sites proposant de trader en ligne et disposant d’autorisations délivrées par des régulateurs étrangers qui sont parfois moins exigeants que l’AMF, ont des pratiques répréhensibles.
Il est donc difficile pour un épargnant de choisir une plateforme de trading en ligne sur le Forex sur le seul critère de l’agrément d’une autorité …
A cela s’ajoute le constat que le trading sur le Forex est une activité très risquée : même sur les sites autorisés les plus sérieux, les particuliers subissent des pertes importantes.
Pour les épargnants, la plus sage des décisions est donc d’éviter le marché des changes.

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Chiffres-clés




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Les partenaires de l'AMF se mobilisent


L’AMF collabore activement avec des acteurs institutionnels, autorité judiciaire ou association de consommateurs, mobilisés pour lutter contre les dangers du trading sur le marché des changes. Ils témoignent.

Institut National de la Consommation - 60 Millions de Consommateurs


« Aidez-moi, je ne sais plus quoi faire ! », « Il m’a expliqué qu’il n’y avait pas de risque, alors j’ai donné mon numéro de carte bleue ! », « J’ai perdu toutes mes économies et plus personne ne répond à mes appels ! » …

Voici quelques extraits du courrier des consommateurs que nous recevons à l’Institut national de la consommation. Attirés par des publicités reçues dans leur boite mail ou aperçues sur des sites internet, des consommateurs se laissent tenter par des annonces mensongères et tapageuses, alors même qu’ils sont parfois en difficultés financières.

Il y a encore 3 ou 4 ans, nous ne recevions pas ce genre de courrier à l’INC. Mais aujourd’hui, de plus en plus de consommateurs, victimes d’arnaques sur le marché du Forex, nous écrivent pour faire état de l’impasse dans laquelle ils se retrouvent.

Il est indispensable d’informer les consommateurs. C’est pourquoi, ensemble, l’AMF et l’INC associent leur expertise et s’adressent aux consommateurs pour les alerter sur ces nouvelles escroqueries qui dans la plupart des cas engloutissent leur épargne.

Parquet de Paris


Le parquet de Paris est destinataire de faits dénoncés par l'Autorité des marchés financiers et de plaintes déposées par des particuliers, à l'encontre de sociétés du FOREX. Ces plaintes, de l'ordre d'une centaine, font l'objet d'enquêtes préliminaires confiées à la brigade financière, qui pour certaines ont donné lieu à une ouverture d'information relatives à plusieurs sites internet. Persuadés de la fiabilité de ces sites, de la légitimité du broker, du professionnalisme des commerciaux et d'une régulation par une autorité de marché, les internautes, victimes des sites du trading sur le FOREX, tardent à porter plainte, pensant récupérer leurs fonds investis.

Ce retard est d'autant plus préjudiciable à la réussite de l'enquête que les montages complexes sont éphémères et opaques. Leur objectif n'est que de soutirer très rapidement les fonds des souscripteurs, qui sans doute ne seront jamais investis sur des marchés.

Les enquêtes se heurtent :
- à des noms d'emprunt ;
- à l'utilisation des numéros de téléphone avec des indicatifs français alors que les connexions sont faites depuis l'étranger ;
- à l'utilisation de nouvelles technologies qui permettent de modifier les adresses IP ou de les faire transiter par d'autres serveurs, dissimulant ainsi les réelles localisations ;
- à la multiplicité des comptes bancaires situés pour la plupart dans des paradis fiscaux qui ne collaborent pas ou peu avec la France.

Pour lutter contre ces activités de prestataire de services d'investissement sans agrément, qui au regard des éléments d'enquêtes peuvent être appréhendées sous la qualification d'escroqueries en bande organisée, sanctionnées par une peine d'emprisonnement de 10 ans et une amende d'un million d'euros, le parquet dispose de moyens coercitifs, telles que les techniques d'infiltration, d'interceptions téléphoniques, de sonorisation, de captation de données informatiques ainsi que le recours aux perquisitions, et à une garde à vue pouvant aller jusqu'à 96 heures. En raison de l'extranéité des faits, des demandes d'entraide pénale internationale sont adressées aux autorités étrangères.

Face à la complexité de cette criminalité et aux délais d'enquête pour apporter une réponse pénale aux victimes de ces sites, l'autorité judiciaire se joint à cette campagne de sensibilisation des épargnants.

DGCCRF


Le FOREX, reposant sur des mécanismes très complexes, rend l’activité de trading extrêmement risquée pour un public non averti. Si les gains peuvent être importants, les pertes peuvent l’être tout autant. Or, les consommateurs sont attirés par des publicités sur internet complètement irréalistes faisant miroiter des gains spectaculaires sans aucune formation ni aucun effort. Il peut s’agir de sociétés peu scrupuleuses, profitant de consommateurs imprudents pour leur soutirer des sommes élevées. La DGCCRF, au cours de son enquête, a pu constater le développement sur internet de campagnes publicitaires agressives renforcées par des opérations d’e-mailing ou d’offres gratuites de formation au trading.

Face à l’augmentation du nombre de plaintes de consommateurs ayant perdu de l’argent sur le FOREX, la DGCCRF appelle donc ces derniers à la plus grande vigilance avant de confier des fonds à des sociétés de trading. Il est primordial de bien se renseigner sur les risques liés à ce marché spéculatif très volatil et de s’assurer que les entreprises auxquelles ils versent des fonds présentent toutes les garanties nécessaires (immatriculation au RCS, agrément, localisation géographique…).

Conseils :
- ne pas répondre trop vite à une offre alléchante ;
- vérifier si la société est connue et si elle dispose des agréments et autorisation pour exercer une profession financière ;
- tenter de savoir s’il existe d’autres investisseurs/consommateurs sur les mêmes produits ;
- vérifier l’importance des risques encourus.

Autorité de régulation professionnelle de la publicité


En France, la publicité en faveur des produits financiers et d’investissement est encadrée par des règles depuis longtemps.

Pour la publicité des produits complexes et risqués comme ceux à effet de levier permettant de s’exposer sur le Forex, les indices boursiers, le cours des matières premières, l’interprofession publicitaire (annonceurs, agences, médias) ont adopté au sein de l’ARPP des règles déontologiques spécifiques qui s’appliquent à la publicité de ces produits et des services liés (par exemple des guides ou des cours pour devenir trader), quel que soit le support de diffusion utilisé.

C’est dans un souci de prévention et de responsabilité que ces règles ont été adoptées en mai 2011 puis intégrées dans une Recommandation, publiée le 28 janvier 2014, au champ d’application plus large, intitulée « publicité des produits financiers et d’investissement, et services liés ».
Elles constituent un moyen de protéger le consommateur - trader néophyte -, la communication sur le Forex n’étant plus réservée exclusivement aux professionnels mais accessible au grand public moins averti.

La règle majeure relative à ces produits à effet de levier met l’accent sur l’équilibre du message entre les performances du produit et le risque potentiel de perte qui peut être supérieure au capital investi. Les professionnels s’imposent donc de bien communiquer dans leurs publicités sur les risques grâce à cette Recommandation qui s’applique à leurs agences et aux médias qui les diffusent.

Au-delà de cette règle sur l’équilibre, ces produits et/ou les services qui sont liés ne doivent pas être présentés comme un jeu (ne pas créer d’analogie entre les jeux d’argent) ou associer à une promesse de résultats.

Dans le cadre de la convention de partenariat qui a été signée entre l’ARPP et l’AMF, le 18 mai 2011, les deux autorités ont joint leur expertise pour diffuser ces bonnes pratiques auprès des professionnels concernés et sensibiliser davantage les consommateurs et le public à la complexité et aux risques liés à ces produits démontrant ainsi l’engagement historique de l’ARPP, aux côtés de ses adhérents, en faveur d’une communication loyale, véridique et saine.

Cette convention prévoit, notamment, les modalités d’échange d’informations entre les deux autorités, une coopération dans le cadre de leurs travaux respectifs et la possibilité pour l’AMF de saisir le Jury de Déontologie Publicitaire, instance associée à l’ARPP, qui traite de toutes les plaintes qui lui sont adressées par toute personne physique ou morale.

Cette instance de l’après diffusion, composée de personnalités indépendantes de la profession et indépendantes des associations se prononce sur la base de plaintes relatives à des publicités diffusées, depuis moins de 2 mois au regard des règles déontologiques en vigueur dont la Recommandation précitée qui pose des règles particulières pour la publicité sur le Forex.

Un conseil :
Conformément au principe de loyauté et de véracité en matière de publicité, les messages publicitaires présentent des informations essentielles qu’il convient de lire attentivement.

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Les particuliers témoignent


Epargne Info Service reçoit les appels des épargnants : parmi eux, de nombreux particuliers trompés par les promesses irréalistes de sites vantant le trading spéculatif en ligne. Retrouvez quelques témoignages ci-dessous (les prénoms ont été modifiés pour garantir l’anonymat).

Christophe, 42 ans
Avec mon amie, nous avons été victimes de l’arnaque de la plateforme X, basée à Londres. Après avoir visité le site et laissé notre numéro de téléphone, un certain Philippe A. nous a convaincus de lui confier nos coordonnées de carte bancaire. Des prélèvements frauduleux ont dès lors été effectués sur nos cartes bancaires respectives. Les traders de ces sociétés sont des français qui extorquent sans scrupule leurs victimes.

Céline, 38 ans
En congé de maternité, j’ai été contactée par téléphone à mon domicile par une dénommée Roxane B. qui s’est présentée comme travaillant pour une société basée à Londres, et qui m’a proposé d’investir sur les marchés financiers. Elle m’a indiqué qu’une somme de 200 euros était suffisante pour ouvrir un compte et pour bénéficier d’une formation au trading, « qui coûte cher normalement ».
Elle a ajouté que c’était pour moi une belle opportunité et que je pourrai récupérer mon argent à tout moment. Elle m’a aussi proposé de trader à ma place, ce que j’ai accepté ne pensant pas en avoir ni le temps ni les connaissances. Pour ce faire, je lui ai donné mon numéro de carte bancaire.
Quelques jours plus tard, j’ai consulté mon compte de trading et j’ai constaté une petite plus-value. Roxane B. m’a ensuite rappelée pour me demander d’ajouter 300 euros à mon compte. Ce que j’ai fait, mise en confiance par le premier gain constaté.
Mais comme j’ai eu besoin de cet argent, j’ai demandé le remboursement par mail. Sans nouvelle, j’ai rappelé quelques jours plus tard avec une réponse : mon compte est à zéro. Malgré de multiples relances, je n’ai toujours pas récupéré les 500 euros versés.

Béatrice, vivant seule, 3 enfants
Alors que j’étais en difficulté financière (j’ai déposé le bilan de ma société et ma maison risque d’être saisie), j’ai été contactée en juillet 2013 par téléphone par la société X après avoir visité leur site et laissé mes coordonnées.
Une personne très polie a pris du temps pour me parler de solutions d’investissement « qui peuvent rapporter gros ».
Sans conseil autour de moi, et convaincue que je pouvais trouver une solution à mes difficultés, j’ai accepté de verser une première fois 10 000 euros en prenant l’argent sur le Livret A de ma fille.
J’ai bien pris soin de préciser que cela représentait mes économies personnelles et qu’il n’était pas question de perdre cet argent. Mon interlocuteur m’a alors expliqué que je pouvais leur faire confiance « étant une société régulée par l’AMF ».
N’y connaissant rien, j’ai fait confiance aux personnes au téléphone qui m’ont fait faire de nombreuses opérations. J’ai perdu tout mon argent en moins d’un mois !
J’étais paniquée, mais mon interlocuteur m’a alors expliqué alors que si je « mettais un maximum d’argent, je serai traitée en cliente VIP et cette fois je gagnerai le gros lot ».
Je suis de nouveau tombée dans le piège : j’ai fait cette fois un virement de 30 000 euros (le capital acquis sur mon contrat d’assurance vie). On m’a affirmé que c’était gagné d’avance…
De nouveau, j’ai tout perdu ! A chaque fois, ce n’était pas de leur faute.

Aimé, 89 ans
Au départ, je suis entré en contact avec M. Marc D., et celui-ci m’a demandé de lui fournir mon numéro de carte bancaire. C’est la première fois que je donnais mon numéro. Mal m’en a pris, une semaine plus tard ma banque m’a informé que mon compte avait été débité de 4 900 euros.
Une certaine madame Rebecca m’a rappelé pour m’informer d’une voix « menaçante et autoritaire » qu’il fallait faire un nouveau versement de 10 000 euros. J’ai eu du mal à trouver cette somme ; j’ai dû pour cela résilier mon contrat d’assurance vie. J’ai contacté le directeur, Mr Baron, pour être remboursé mais la réponse a été écrite en anglais. Tous les messages étaient en anglais, incompréhensibles alors que je ne connais que le français.
Je ne parviens pas à être remboursé. Que dois-je faire ?

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Glossaire



Appel de marge


Il s’agit d’une demande de versement complémentaire que le site de trading en ligne de Forex ou de CFD vous adresse afin de maintenir votre position dans le cas où elle évolue en votre défaveur. Sans réponse de votre part, c’est-à-dire si vous ne réalimentez pas votre compte, votre prestataire coupera automatiquement votre position.

Contract For Difference (CFD)


Un CFD, ou « contrat sur la différence », est un contrat financier négocié de gré à gré par lequel l’investisseur acquiert le droit de percevoir ou l’obligation de payer l’écart entre la valeur du sous-jacent (une paire de devises, une action, un indice boursier …) au moment de la vente du CFD et sa valeur au moment de son achat.

Les CFD sont des produits risqués, en raison notamment de l’effet de levier.

Devises


La devise est l'unité monétaire d'un pays. Dans la zone euro, la devise est l’Euro (EUR). Les devises les plus connues sont : le Dollar américain (USD), le Franc suisse (CHF), la Livre sterling (GBP), ou encore le Yen japonais (JPY). Une devise est émise par une banque centrale, qui en assure le contrôle. Le cours d’une devise par rapport à une autre varie en permanence. C’est sur ces fluctuations que s’effectue la spéculation sur le Forex.

Effet de levier


Il s'agit de l'effet amplificateur que peuvent avoir certaines techniques ou produits de gestion sur le montant de l'argent investi. Un effet de levier de 2 signifie que si vous disposez d'un capital de 100 euros, vous pouvez investir sur 200 euros.

Forex


Ce mot est la contraction des termes anglais FOReign EXchange, littéralement « marché étranger ». Il s’agit du marché financier où les devises (158 monnaies) s’échangent 24h sur 24h et dont les taux de change varient sans cesse. Premier marché au niveau mondial en terme de volume global, il n’est pas surveillé par les autorités de marché, contrairement au marché d’actions : les échanges se font de gré à gré entre professionnels essentiellement (la transaction est convenue directement entre le vendeur et l’acheteur).

Option binaire


L’option binaire est un instrument financier pouvant générer un gain connu à l’avance ou la perte totale de la somme engagée, selon la réalisation ou non d’une condition. L’investisseur doit se positionner sur la direction que le prix d’un actif sous-jacent (par exemple une devise, une action, une matière première, un indice …) prendra avant l’expiration de l’option.

Spéculation


La spéculation est une opération qui vise à miser sur l'évolution future d'une valeur (une action, un bien, une monnaie …) dans l’espoir de percevoir un profit financier. La spéculation entraine une prise de risque qui peut se traduire par une perte financière.

Trading / Négociation


Le trading qualifie des opérations d’achats et de ventes sur différents types d’actifs (actions, matières premières, devises…) pour de ayant pour finalité la réalisation d’un profit. Le trading s’effectue généralement par un trader qui achète et vend des produits financiers à partir de la salle des marchés d’une institution financière.

Volatilité


La volatilité en finance est l'ampleur des variations du cours d'un actif financier (une action, un indice boursier, une monnaie…). Plus la volatilité d’un actif est élevée, et plus le gain ou la perte risque d’être élevé.
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FAQ



Pourquoi le marché du Forex est-il risqué ?


Les évolutions des cours de change des monnaies sont largement imprévisibles. L’AMF a mené une étude sur les résultats des « investissements » des particuliers réalisés auprès de prestataires de services agréés. Les conclusions indiquent que pour 9 clients sur 10, le trading en ligne sur le Forex ou via des CFD a généré des pertes : sur 4 ans, les 14 799 clients observés ont perdu 161 millions d’euros.

De plus, certains intermédiaires ne bénéficiant d’aucune autorisation proposent également aux particuliers leurs services en ligne : il s’agit très souvent d’escroqueries.

Sites agréés, sites non agréés : quelle différence ?


Un site agréé est un site autorisé à proposer des services ou produits financiers aux particuliers en France. L’autorité de contrôle vérifie que la société s’est organisée pour être en mesure de fournir une sécurité et une qualité minimales aux services qu’elle propose à sa clientèle.
Un site non agréé est le site d’une société qui ne bénéficie pas de l’autorisation de proposer des services financiers en France. Cette entité ne figure pas dans le fichier officiel tenu par les autorités https://www.regafi.fr). Derrière une société non autorisée se cache souvent une escroquerie : votre argent n’est pas investi sur le Forex et vous ne pourrez pas le récupérer.

Comment savoir si un site internet est bien autorisé ?


Avant tout investissement, vérifiez que la société est autorisée à proposer des services d’investissement. Pour cela, recherchez dans les termes et conditions et la page Contact du site internet, sa raison sociale (son nom administratif et non sa marque), ses coordonnées et s’il mentionne l’existence d’’un agrément.

Vérifiez ensuite si la société est bien agréée sur le site de REGAFI (https://www.regafi.fr) en effectuant une recherche sur la « raison sociale ».

Une personne travaillant pour l’AMF m’a appelé par téléphone pour ouvrir un nouveau compte de trading Forex ? Est-ce légal ?
Des épargnants sont effectivement contactés par des individus dans le but supposé de les aider à récupérer les sommes investies ou les pertes subies sur des sites internet non autorisés, proposant la réalisation de transactions sur le FOREX ou sur options binaires.

Or, il s’agit d’escrocs qui utilisent frauduleusement le nom de l’Autorité des marchés financiers ou celui de l’Autorité des marchés financiers du Québec ou le sigle « AMF » lors de leurs appels téléphoniques ou sur leurs formulaires de demande de renseignements.

L’AMF demande aux particuliers qui seraient contactés par ces personnes de ne pas donner suite à leurs sollicitations.

Pourquoi les sites escrocs ne sont-ils pas interdits ?


Par définition, tous les sites ne disposant pas d’autorisation et qui sont donc des arnaques sont interdits. Néanmoins il est difficile de les repérer : de nombreux sites opèrent depuis l’étranger et il est à la portée de n’importe qui de créer un site ou d’en relancer un nouveau après leur fermeture.

Que dois-je faire si j’ai été victime d’une arnaque ? Qui dois-je prévenir ? Comment puis-je récupérer mon argent ?
Si vous avez été victime d’une escroquerie, la première chose à faire est de porter plainte de votre côté rapidement auprès du procureur de la République en envoyant une lettre sur papier libre au tribunal de grande instance du lieu de l'infraction ou du domicile de l'auteur de l'infraction et à contacter la DGCCRF au 39.39 ainsi que INFO ESCROQUERIES au 0811 02 02 17 (Prix d'un appel local) - http://www.internet-signalement.gouv.fr.

Dans le doute, vous pouvez aussi contacter la plateforme Epargne Info Service mise en place par l’AMF en appelant le 01 53 45 62 00 (prix d’un appel local) du lundi au vendredi de 9h00 à 17h00 ou en remplissant le formulaire prévu à cet effet sur le site.

Sachez toutefois que qu’un dédommagement sera très difficile, voire impossible. Les sites d’arnaque au Forex étant principalement basés à l’étranger, il est très compliqué de poursuivre les responsables, quand ceux-ci sont identifiés, en justice.

Cependant, dans certains cas (peu nombreux par rapport à l’ensemble des dossiers Forex reçus), lorsque la société est agréée et accepte d’entrer en médiation, il est possible de trouver une solution au litige en saisissant le Médiateur de l’AMF (par courrier adressé au Médiateur de l’AMF ou en remplissant le formulaire de demande de médiation disponible sur le site de l’AMF).

Où va mon argent ?


Des sites d’arnaque en ligne sont localisés à l’étranger, les indicatifs français de leurs plateformes téléphoniques étant trompeurs. S’agissant d’escroqueries, ces sites ne misent pas votre argent sur le marché des changes mais le détournent. Les sommes que vous pensiez avoir investies « s’envolent », passent souvent par des paradis fiscaux et vont directement dans les poches des escrocs.

Comment l’AMF lutte-t-elle contre les arnaques ? Avec quels organismes ?


L’AMF dispose de différents moyens pour détecter les sites opérant sans autorisation : veille des publicités, contrôles des sociétés, plaintes et/ou signalements des particuliers via la plateforme Epargne Info Service.

Concrètement, les actions mises en place pour freiner et lutter contre ce phénomène consistent à détecter les sites non autorisés, publier et mettre à jour une liste sur le site de l’AMF et diffuser des alertes et mises en garde contre les offres de placement de ce type. Ces alertes sont largement reprises par la presse qui publie régulièrement des articles prévenant des dangers de ces sites non autorisés. L’AMF travaille en coordination avec les autres autorités compétentes telles que l’autorité de régulation professionnelle de la publicité et les autorités judiciaires.

Quel est le rôle d’Epargne Info Service ?


La mission d’Epargne Info Service est de répondre aux questions des épargnants sur la bourse et les produits financiers (actions, obligations, fonds et sicav…). Cette plateforme permet de s’informer sur ses droits et devoirs, de vérifier une autorisation ou de recevoir des informations sur des sociétés cotées. L’épargnant peut aussi demander de l’aide au médiateur de l’AMF en cas de litige avec établissement financier agréé.

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