Les dates clés du Forex

  • 1701
  • 12

Jusqu'en 1914 : L'or reste la référence ultime



La guerre de 1914-1918 met en avant les dangers des énormes dettes accumulées et les manipulations monétaires que se livrent divers pays. Les changes deviennent contrôlés et de nombreuses monnaies abandonnent leur convertibilité face à l'or. Certains pays, tel que l'Allemagne, connaissent l'Hyperinflation, et viennent bouleverser l'équilibre des changes flottants.

1922 : La Conférence de Gènes consacre la livre sterling



Les accords de Gênes de mai 1922, issus de la Conférence de Gênes (10 avril – 19 mai 1922), regroupèrent des représentants de 34 pays, avec pour but de rétablir l'ordre monétaire mondial complètement désorganisé par la Première Guerre mondiale. Cette conférence a lieu à l'initiative du Royaume-Uni. Elle réunit tous les pays ayant participé au conflit sauf les États-Unis.
Les grands états acceptent de conditionner leur émission de monnaie à une contrepartie (une devise de référence convertibles en or). La livre sterling est donnée comme monnaie de contrepartie jusqu’en 1931, puis lui succède le dollar américain.
La spéculation et la bulle de crédit mènent Wall Street au fameux "jeudi noir", ale 24 octobre 1929. Ce krach boursier engendre une "Grande dépression" économique qui s'étend à tous les pays industrialisés. Les gouvernements renforcent alors le contrôle des changes et le franc abandonne sa convertibilité en 1936.


1944 : Le roi Dollar à Bretton Woods



Les accords de Bretton Woods sont des accords économiques ayant dessiné les grandes lignes du système financier international en 1944.
Leur objectif principal fut de mettre en place une organisation monétaire mondiale et de favoriser la reconstruction et le développement économique des pays touchés par la guerre.
Début juillet 1944, les Alliés décident que les pays doivent organiser la convertibilité de leur monnaie, par une parité en or ou en Dollar américain, considéré à ce moment là "As good as gold"... L'année suivante, le Fonds Monétaire international (FMI ou IMF) est créé, ainsi que la Bird, qui deviendra par la suite la Banque Mondiale.


1969 : Les DTS, nouvelle monnaie



En Octobre 1969, le FMI crée une supra-monnaie : les Droits de Tirage Spéciaux (DTS) constitués d'un panier de monnaies fortes.
Le DTS est déterminé à partir d’un panier de monnaies majeures du forex largement utilisées pour le commerce international et les marchés financiers. Pour le moment, ce panier est constitué (dans l'ordre actuel de valeur relative dans la composition) du dollar des États-Unis, de l’euro, du yen japonais, et de la livre sterling (Cet ordre peut être modifié au gré des cours, seule la composition effective du panier en quotités de chaque devise étant fixée de façon stable).
Les quantités de chaque monnaie constituant un DTS sont déterminées en fonction de leur importance relative dans les échanges commerciaux internationaux et les transactions financières. La détermination des devises composantes est revue par le bureau exécutif du FMI tous les 5 ans.
Les droits de tirage spéciaux (ou Special Drawing Rights (SDR) en anglais) sont un instrument monétaire international visant à compléter les réserves officielles existantes des pays membres.
Les DTS ont été principalement créés pour remplacer l'or monétaire dans les grandes transactions internationales. Étant donné que la quantité mondiale d'or est relativement fixe (car la quantité d'or produite compense pratiquement la quantité consommée par la bijouterie et les ouvrages artistiques), et qu'au niveau mondial les économies de tous les membres du FMI prospèrent, il est apparu nécessaire d'accroître la quantité de l'unité de base ou du standard proportionnellement, ce qui était techniquement impossible selon une norme or (internationale) stricte.
Les DTS, ou « papier d'or», sont des crédits que les nations disposant d'excédents dans leur balance des échanges peuvent « tirer » des nations ayant des déficits commerciaux.
Outre son rôle comptable dans le commerce international, il permet d'éviter des va-et-vient de l'or métallique au travers des frontières pour solder les comptes nationaux (même si des conventions bilatérales permettent d'éviter le risque et les coûts de ce transport par des dépôts de réserve quasi permanents et garantis auprès de grandes banques centrales internationales).
Les DTS sont alloués aux pays membres proportionnellement à leur quote-part au FMI. Le DTS sert aussi d’unité de compte au FMI et à certains autres organismes internationaux.


1971 : Fin de la convertibilité du dollar en Or



Il s'avère que le dollar américain n'est peut-être pas "as good as gold". Étranglés par leurs déficits, les États-Unis mettent fin à la convertibilité du dollar US en or. La grande glissade du dollar US commence... En 1973, c'est la fin officielle des accords de Bretton Woods. 1971 est officiellement l'année de naissance du Forex (abréviation de Foreign exchange). Le marché des changes flottants permet d'organiser un marché de débit/crédit entre les monnaies des grandes nations industrialisées, selon un cours déterminé par l'offre et la demande. La forte volatilité des cours de changes permet alors des prises de positions plus agressives.


1972 : Création du Serpent Monétaire Européen



Ce dispositif économique actif jusqu'en 1978 limitait les fluctuations de taux de change entre les pays membres de la Communauté économique européenne. Pour chaque monnaie, un seuil d'intervention à la vente et un seuil d'intervention à l'achat, en fonction du taux de change par rapport à chacune des autres monnaies, étaient définis. Ainsi, une monnaie ne pouvait pas fluctuer par rapport à une autre de plus ou moins 2,25 % autour de sa parité bilatérale.


1976 : Accords de la Jamaïque et fin du système monétaire de parités fixes



La glissade du dollar se poursuit. Les autres monnaies s'en détachent et créent un système de changes flottants, lors des Accords de la Jamaïque, en janvier 1976.
Les accords de la Jamaïque font suite à la réunion de Kingston en Jamaïque les 7 et 8 janvier 1976, du Comité intérimaire du Fonds monétaire international (FMI) qui met un terme définitif au système monétaire de parités fixes mais ajustables. Ils confirment officiellement l'abandon du rôle légal international de l'or.


1985 : Les Accords du Plaza



La glissade du dollar continue. Elle est entérinée aux Accords du Plaza et dure encore deux ans.
Les accords du Plaza sont un accord sur les taux de change signé le 22 septembre 1985 entre les États-Unis, le Japon, la RFA, le Royaume-Uni et la France (c'est-à-dire le G5). Ces pays acceptent, entre autres choses, d'intervenir sur le marché des changes afin de déprécier le cours du dollar américain par rapport à ceux du yen et du Deutsche Mark. Les accords ont été signés au Plaza Hotel à New York.

Les Accords du Louvre tentent de réguler les marges de fluctuation. Mais l'accord fonctionne pendant huit mois avant de voler en éclat.
Les accords du Louvre sont un accord sur les taux de change signé le 22 février 1987 au Musée du Louvre, à Paris, par les pays du G7, moins l’Italie qui n’a pas voulu signer l’accord final (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Canada). Le but est de réduire la volatilité des changes, par la mise en place de procédures renforcées dans la gestion des taux de change. Désireux de stopper la machine infernale qu'ils ont mis en route, les pays du G6, rejoints par le Canada, signent à Paris le 22 février 1987 les accords du Louvre, destinés à enrayer la baisse du dollar, qui a été déclenchée par les accords du Plaza en septembre 1985. Malgré cela, après une pause dans le courant de l'année 1987, le dollar va continuer à se déprécier pendant toute la période des junk bonds et du krach de 1987 et même pendant dix ans.

C'est la dernière tentative d'un grand accord entre les grandes zones monétaires. Le dollar peut poursuivre tranquillement sa descente...
L'avènement, vers le milieu des années 80, des premiers trades électroniques donne une nouvelle impulsion au Forex et permet les échanges sur des plages horaires accrues. Les ordres à distance, par téléphone, se multiplient. Enfin début 90, le Forex s'ouvre - encore timidement - aux particuliers disposant d'une surface financière suffisante.


1992 : l'homme qui fit sauter la Banque d'Angleterre



En 1992, alors que l'Angleterre s'enfonce dans une crise économique, il semble clair à George Soros que la situation de la livre sterling est intenable.
La livre sterling à cette période est dans un régime de change lié : le Système Monétaire Européen (SME). Ce système induit premièrement une valeur presque fixe de la livre (relativement aux autres monnaies européennes), celle-ci, en raison de la crise, devient trop élevée ; et deuxièmement le niveau des taux d'intérêt, calquant ceux-ci de fait sur ceux de la Bundesbank. Ce système est l'ancêtre de l'Euro. L'Allemagne avait besoin de taux d'intérêt élevés, l'Angleterre de taux faibles. Soros parie sur le fait que la Banque d'Angleterre ne peut résister à plus de pression sur sa monnaie et qu'elle sera forcée de sortir la livre du SME. Ceci provoquerait en particulier une chute importante de la valeur de la livre. Aujourd'hui, l'euro de par sa nature rend tout cela impossible, et c'est une des raisons qui ont appuyé l'idée d'une monnaie unique.

Le 16 septembre 1992 (mercredi noir), Soros vend à découvert 10 milliards de livres, pariant donc à la baisse sur cette monnaie. Il provoque, par cette opération, une pression telle sur la livre que la Banque d'Angleterre sort sa devise du Système Monétaire Européen.

La plus-value qu'en aurait tiré Soros serait d'environ 1,1 milliard de dollars. Il est alors surnommé pour cela « l'homme qui fit sauter la Banque d'Angleterre ».
NB : Durant la crise financière asiatique de 1997, dans des circonstances similaires, le premier ministre malais de l'époque Mahathir bin Mohamad accuse Soros de spéculer sur le ringgit. À l'inverse, il se trompe dans d'autres circonstances et reperd des montants importants dans la spéculation contre d'autres monnaies.

1992 : le SME (Système Monétaire Européen) éclate. Créé en 1979, en remplacement du "Serpent Monétaire Européen" de 1972, le SME est attaqué par la spéculation. La livre, la Lire, la Peseta, l'Escudo et la Punt irlandaise en font les frais.


1994-2001 : La crise des "petites" monnaies



En 1994, le Peso mexicain est attaqué, face à la dégradation de ses comptes extérieurs et la crise s'étend aux devises d'Amérique latine. En 1997, les Thaïlandais laissent flotter leur Baht. Il est attaqué et s'effondre, comme d'autres monnaies asiatiques (Ringgit, roupie, peso philippin, puis Won coréen et dollar taiwanais). En août 1998, les déficits russes entraînent une attaque contre le Rouble. Le pays se déclare en défaut de paiement. Trois ans plus tard, l'Argentine fait de même et fait craindre un risque "systémique"...


2007 : le Tsunami des Subprimes



Les Etats-Unis vendent depuis des années au monde entier des produits structurés à base de dettes hypothécaires. Mais le risque a été volontairement (on l'apprendra par la suite) minimisé. Lorsque éclate la bulle immobilière américaine, à partir de 2006, la multiplication des faillites personnelles entraîne la dévalorisation des portefeuilles obligataires surévalués des grandes institutions du monde entier. En 2008, Lehman Brothers, une méga banque, de celles qu'on considère "too big to fail" (trop grosse pour flancher) se déclare officiellement en faillite : c'est la panique. Les taux se tendent, les crédits s'interrompent et la crise s'étend au monde entier.


En 2013 : Bretton Woods, reviens!



Le système monétaire international, basé sur les changes flottants, semble arrivé à épuisement. Les banques centrales, en coordination plus ou moins forte avec les gouvernements de chacune des zones monétaires, se sont engagés dans une fuite en avant monétaire, afin de soutenir des économies chancelantes. Les pays du sud, à la situation financière nettement plus favorable, voient d'un œil inquiet ces "manipulations" et souhaitent le rétablissement d'une orthodoxie monétaire mondiale. Et, pourquoi pas, à un retour à un âge d'or, symbolisé par les accords de Bretton Woods. Des accords qui seraient sans doute très utiles au monde, mais qui signifieraient aussi, pour les adeptes du Forex, la fin d'un... "âge d'or".


Depuis 2014 :



Plan européen de protection du système bancaire : mesures prises par les autorités Européenne et les pays membres de la Zone Euro pour se prémunir contre une nouvelle défaillance d’une grande banque et un effondrement du système bancaire.


15 janvier 2015 :



La BNS (banque nationale suisse) abolit le cours plancher et baisse son taux


2018 : éclatement de la bulle du Quantitative Easing



Après cinq années d'une bulle spéculative sans précédent, durant laquelle les indices boursiers ont enregistrés des sommets historiques à des niveaux deux fois plus hauts que les sommets historiques atteints lors des précédentes bulles, l'économie mondiale implose.
En France : collectivités locales en faillites, baisse continue du pouvoir d'achat par des salaires gelés et un coût de la vie en cesse d'augmentation, chômage toujours en hausse, hyperinflation... La droite reprend les rênes au gouvernement et met en place de nouvelles mesures économiques drastiques (mais légitime face à la situation). Les français refusent de s'y plier et descendent tous dans la rue. Le mouvement est mené initialement (comme en mai 68; Mais 50 ans plus tard...) par les étudiants, et rapidement suivi par le monde ouvrier...

En petit rapport avec le Forex tout de même étant donné que l'on parle ici de l'histoire du Forex... :
Donc FIN progressive de l'euro... Le mouvement est initialement lancé par l'Allemagne qui renoue avec son Deutch Mark. L’Allemagne utilise alors une double monnaie pour ses échanges jusqu'à l'extinction définitive de l'euro...


Source : wikipédia.org et trader-forex.fr

A propos du posteur

  • 1665
  • 10218
  • 37401
  • 16556

Ajouter un commentaire

no pic

Commentaires

12 Commentaires