Lien entre progrès technique et croissance
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Comment le progrès technique contribue-t-il à la croissance?
En économie, le progrès technique est considérée comme une source majeure de croissance. Il permet d'améliorer la productivité du facteur travail et du facteur capital. Pour l'agent économique (Etat, entreprise...), c'est un moyen d'augmenter sa richesse créée sur une période donnée. Cette richesse est mesurée économiquement par la valeur ajoutée. Si on additionne l'ensemble des valeurs ajoutées réalisées au sein d'un pays dans tous les secteurs d'activités, on obtient le PIB.
Les innovations liées au progrès technique rendent les facteurs de production (travail et capital) plus efficaces. Le célèbre économiste Joseph Schumpeter défend même la théorie que sans progrès technique, il n'y a pas de croissance économique. Selon lui, l'innovation englobe à la fois l'innovation de procédé (innovation technologique), les innovations liés à la production (nouvelle organisation du travail, nouveau produit ou service, nouvelle matière première) mais également les innovations liées à la vente des biens ou services (nouveau procédé commercial).
Les conséquences de l'amélioration du facteur travail et capital
Pour une entreprise, les innovations liées au progrès technique se traduisent dans les faits par une augmentation de l'offre, une baisse des prix ou une augmentation des marges. Les facteurs de productions (travail et capital) sont plus productifs et génère de la croissance supplémentaire.
Dans le cas d'une augmentation de l'offre, l'entreprise augmente la quantité de biens ou services produits. Elle produit donc davantage de richesse ce qui lui permet d'améliorer son taux de croissance.
Dans le cas d'une baisse des prix, du fait de l'élasticité prix de la demande (plus ou moins importante selon les secteurs d'activités), la demande de biens ou services augmente. Elle doit alors produire davantage pour répondre à cette hausse de la demande, augmentant ainsi la quantité de biens et services produits.
L'entreprise peut également utiliser le progrès technique pour augmenter ses marges. A terme, l'entreprise peut utiliser cet argent pour réaliser des investissements et améliorer son appareil productif. Elle peut par exemple acheter de nouvelles machines outils plus performantes ou encore augmenter le nombre de machine. Cela a pour effet d'améliorer la valeur ajoutée de l'entreprise, et donc la croissance de l'entreprise.
Progrès technique et croissance endogène
La théorie de la croissance endogène défend le fait que la recherche est un facteur de croissance. La recherche permet de développer de nouveaux procédés et produits. Selon cette théorie, plus les investissements de recherche et développement sont importants, plus les innovations (de produit ou procédé) sont nombreuses et plus la croissance est forte. L'innovation peut être mesurée par le nombre de brevets déposés. Plus un Etat ou une entreprise dépose de brevet, plus elle connait une croissance forte.
Cette théorie est remise en cause du fait qu'on ne constate aucune corrélation entre le nombre de brevet déposé et le taux de croissance. Dans les pays développés, les investissements liés à la recherche sont importants et la croissance économique reste faible contrairement aux pays en voie de développement. Toutefois, sans progrès technique, la croissance dans les pays développés serait peut être encore plus faible.
Le progrès technique contribue certainement à la croissance économique mais il est difficile d'affirmer dans quelles proportions. Une partie de la richesse créée ne peut pas être expliquée exclusivement par l'amélioration de la productivité du facteur travail ou du facteur capital. Il y a des facteurs externes qui entrent en compte. On parle alors de productivité globale des facteurs. C'est la théorie de la croissance exogène défendue par l'économiste Robert Solow.
